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Bien plus sophistiquée et vivante que les machines de Tinguely ou les compressions immobiles de César, la Ferrari 250 GTO qui a été adjugée par Sotheby's New York a bien dépassé la barre des 50 millions de dollars. À 51,7 millions de dollars, soit 48,2 millions d'euros, elle fait jeu quasi égal avec L'Île sur le lac Attersee, tableau de Gustav Klimt vendu quelques semaines plus tôt par la même maison d'enchères, au même endroit à New York.
La particularité de la vente de cette fabuleuse GTO tient au fait qu'il s'agissait réellement d'une vente d'art moderne et contemporain où elle représentait une expression créative différente. Le lot venu de Maranello, où il est né en 1962, est l'une des 36 Ferrari 250 GTO produites entre 1962 et 1964. Considéré comme un chef-d'œuvre absolu de la création automobile, tant pour sa mécanique que pour la beauté de sa carrosserie dessinée par Scaglietti, ce modèle spécifique est marqué par une double particularité.

Tout d'abord équipée comme ses congénères du V12 Colombo de 2 953 cm3 qui titre 300 chevaux, elle remporte sa catégorie et la deuxième place au classement général des 1 000 kilomètres du Nürburgring. Elle est équipée ensuite d'un V12 4 l dérivé de la 400 America de route pour exploiter les nouvelles limites de la catégorie du règlement des 24 Heures du Mans.
Pilotée par Mike Parks et Lorenzo Bandini, elle abandonne au 56e tour après une surchauffe moteur, consécutive à une sortie de piste dans le bac à sable survenue plus tôt. Deux autres GTO sont équipées de ce moteur 4 litres mais ce châssis numéro 3765 proposé par Sotheby's est une perle car elle est la seule dotée de la carrosserie Tipo 1962 et engagée comme voiture d'usine, ce qui en fait tout le prix.
Six carburateurs

Elle retourna ensuite à l'usine pour trouver un deuxième moteur de 3 litres et pas moins de six carburateurs au lieu de trois pour atteindre aussi 390 chevaux. Ils conduiront à modifier le capot avant pour les accueillir et poursuivre le développement technique comme voiture d'usine, notamment aux mains de John Surtees.
Restaurée par Shelton Ferrari à Fort Lauderdale en Floride et devenue la propriété du président du Ferrari club of America, la voiture a passé ensuite 38 ans entre les mains du même collectionneur dans l'Ohio. Elle apparaît ensuite dans des compétitions plus tranquilles puisqu'il s'agit de concours d'élégance, de festivals et lors du 60e anniversaire de la GTO.
Inestimable œuvre du génie automobile italien, elle a pourtant, au palmarès des plus hautes adjudications, été supplantée en 2022 par la Mercedes 300 SLR « Uhlenhaut Coupé » de 1955, adjugée la bagatelle de 135 millions d'euros. Soit le prix d'un autre Klimt, le mythique portrait d'Adel Bloch-Bauer (1907). Il faudra sans doute attendre très longtemps pour qu'une hypothétique relève soit assurée, au même niveau, par une voiture électrique. De quoi faire grimper la côte des voitures thermiques actuelles dignes d'intérêt dont, déjà, la valeur ne décroît plus sur le marché de l'occasion.

Pure spéculation dans les deux cas. La Ferrari sera sans doute revendue 60 millions dans 3-4 ans. Normal car les Ferrari des années 60-70 sont tout simplement les plus belles voitures jamais fabriquées même si certaines étaient de très mauvaise qualité techniquement. Si les voitures électriques veulent prendre de la valeur il faudra leur ajouter des bruiteurs capables d'imiter un V12. Mais les électriques n'ont rien d'intéressant mécaniquement et ne seront certainement pas restaurées pendant 60 ans.
Il y a des personnes dans le monde qui ne savent pas quoi faire avec leur argent !
La folie de la voiture électrique va faire un pschitt ! Les consommateurs n’en veulent pas vraiment. Seules les entreprises pour leur bilan RSE en achètent, les particuliers très peu. Autonomie, poids, prix et décote. Les habitants des pays libres continuent d’acheter des voitures de sport. Seule la France taxe de manière absurde les voitures de sport mais ce n’est le cas nulle part en Europe. La voiture thermique a encore de beaux jours devant elle !