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Elle subjugua celui qui allait devenir l'homme le plus puissant du monde. Rien d'étonnant à ce que Joséphine de Beauharnais ait fasciné le cinéaste Ridley Scott, amateur de femmes fortes (Alien, Thelma et Louise) au point d'être le vrai premier rôle de son film, celle sans laquelle, selon lui, Napoléon n'aurait jamais percé sous Bonaparte.
Le choix du réalisateur de Napoléon de l'actrice Vanessa Kirby (The Crown, Mission impossible) pour incarner la future impératrice et reine est, au physique, assez juste, loin des autres errements du film. Selon les descriptions de l'époque, Joséphine était mince, de taille moyenne, avec des traits réguliers, des cheveux noirs, un petit nez « en l'air », des yeux bleu sombre. En revanche, elle avait la peau mate et son sourire fermé lui donnait un côt...
Ou comment on écrit l'Histoire ! D'accord : nous Français avons tendance à simplifier la nôtre tout en la magnifiant mais en restant dans les limites de la décence. Les Anglo-saxons, eux, la massacrent allègrement, avec un rancoeur à la mesure de leurs craintes passées. Bien sûr, il est plus commode pour un Ridley Scott de faire de Joséphine l'héroïne de l'affaire car cela lui permet de minimiser le rôle de "l'ogre". Pour la petite histoire, ladite Joséphine, véritable initiatrice sexuelle du futur empereur et plus âgée que lui, n'avait certainement pas les yeux noisette tirant sur le vert. En bonne béké, elle devait avoir des yeux sombres.