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Pour Catherine Guerniou, la rentrée a été difficile. La dirigeante de La Fenêtrière – une PME spécialisée dans la fabrication de fenêtres et basée à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), qui emploie quatorze salariés et dont le chiffre d'affaires annuel s'élève à 2,6 millions d'euros – a vu son activité chuter en septembre. « Sur les quinze premiers jours, elle a diminué de 20 % », souffle-t-elle.
Depuis, l'activité est un peu repartie… Mais reste vacillante. « Les prises de décision de nos clients, essentiellement d'autres entreprises, sont plus lentes et les demandes de financements sont bloquées : nous sommes dans le flou pour les prochains mois concernant nos commandes », raconte la dirigeante.
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@Chicago51, la bulle française va éclater tôt ou tard
Effectivement, la faible croissance française est totalement artificielle, car l'Etat ponctionne sur les entreprises privées et les plus dynamiques des sommes considérables pour maintenir un niveau de vie à la population sous perfusion qui n'est pas justifié par la création de richesses à due concurrence. Mais, comme ces ponctions ne suffisent pas, vu le nombre insuffisant des contributeurs, le nombre grandissant des bénéficiaires nets des dépenses publiques (60 pourcents à présent) et l'effet dissuasif économiquement de ces ponctions excessives, l'Etat est contraint de combler les déficits par la dette, de façon exponentielle, car malheureusement, cette cavalerie financière est un puits sans fond... Plus la situation empire, plus l'Etat dépense, plus la situation s'aggrave et plus l'Etat dépense et tutti quanti.
La fin est malheureusement connue, car l'Etat ne pourra bientôt plus faire illusion pour maintenir un système manifestement ruineux.
Malgré l'omerta, la vérité des comptes va éclater au grand jour lorsque les agences de notation dégraderont, inévitablement, la note de ce pays et que les taux monteront davantage, rendant insupportable la charge des intérêts annuels.
Agnès Verdier-Molinié leur a demandé : "quand allez-vous dire la vérité aux français ? " ils ne peuvent pas, car ce serait reconnaître leur responsabilité et leur occultation de la situation, depuis si longtemps. Les dirigeants politiques et leurs administrations continuent donc à procrastiner, en faisant croire qu'ils maîtrisent parfaitement la situation et en espérant qu'en cas de choc brutal, l'Europe du nord viendra à sa rescousse, ou que le prochain président assumera lui-même la responsabilité des réformes douloureuses et impopulaire, vu le nombre de gens qui vivent de la dépense publique et leur poids politique considérable. Au suivant, pensent-ils... Cela fait 42 ans que ça dure, pourquoi pas 4 ans de plus ?
Catastrophe évidemment.
C’est très étonnant que les commentateurs ne fassent jamais le lien entre le taux de croissance et l’augmentation de la dette ! La croissance française est artificiellement gonflée de dépenses publiques financées massivement par l’endettement et le déséquilibre des comptes publics. C’est de la croissance à crédit !
@Guy Bernard, il y a bien longtemps que la France est mal gérée
Cher Guy, effectivement, l'euro a permis de "donner les clefs du bar à des ivrognes"...
Avec l'euro, c'en était fini de la contrainte de défendre sa monnaie, les états mal gérés pouvaient dépenser à leur guise, assommer jusqu'à plus soif et encore... , le secteur privé et les plus dynamiques, emprunter sans limite pour financer les dépenses infinançables et assurer son élection, sa réélection, la "paix sociale", toujours au nom de la fameuse "justice sociale", ou de la lutte incessante et épuisante contre les odieuses "inégalités sociales", responsables de tous les malheurs des hommes. Qu'importe la ruine, pourvu qu'on ait l'ivresse de la dépense !
Hélas, la France est objectivement le pays qui a le plus abusé de cette stratégie mortifère et irresponsable, car même la Grèce, l'Espagne et l'Italie, pays du sud qui partagent ce mauvais penchant, ont fait quelques réformes structurelles et ne sont jamais allés aussi loin que leur cousin français, qui détient les records européens et même, des pays de l'OCDE, en termes de dépenses publiques, dépenses sociales, redistribution, réglementation et prélèvements obligatoires.
Ce pays a indiscutablement mis en place, selon l'expression de Nicolas Baverez, une "arme de destruction économique massive", en se fichant éperdument des effets sur son secteur productif, puisque la gestion se fait au jour le jour, pour boucher les trous d'un tonneau des danaïdes de plus en plus percé de toutes parts.
Mais, cette gestion calamiteuse a été déclenchée par l'arrivée du premier président socialiste de la Vème République, Mitterrand, qui a pris l'autoroute de l'économie à contresens : au moment où Raymond Barre voulait amorcer une réforme du modèle français, les citoyens ont élu le président qui allait ouvrir en grand les vannes de l'irresponsabilité budgétaire, en distribuant l'argent public de tous côtés, en distribuant les droits sociaux non financés, déjà à l'époque.