Le coût des nerfs de Hondelatte

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Dix jours après avo ir claqué la porte du 13 Heures de France 2 (il a pris un train pour Biarritz deux heures avant son passage à l'antenne), Christophe Hondelatte ne parle plus de « démission ». Qu'importe ses déclarations dans la presse, seuls les écrits comptent. Pour justifier cette « absence », il a produit un certificat médical attestant qu'il n'était pas en état de présenter le JT. Le voilà donc exonéré de toute faute professionnelle. Au risque de cabrer les syndicats, la direction de France 2 est acculée à lui verser les indemnités prévues par la convention collective (un mois de salaire par année d'ancienneté). Christophe Hondelatte, 42 ans, était sur France 2 depuis septembre 2004 ; ses indemnités devraient être légères. Erreur ! Lors de son embauche, le journaliste a pu, conformément aux textes, reprendre ses quinze années d'ancienneté au sein de Radio France, une autre entreprise publique, qu'il a arpentée de 1985 à 2000. Résultat : l'ex-vedette du 13 Heures peut, selon nos estimations, compter sur un pactole de 180 000 euros. Pas mal pour cinq mois de présence à l'antenne ! Les syndicats grincent des dents, assez fâchés que France 2 ait dû, par ailleurs, jeter au pilon pour 600 000 euros des affiches avec la tête de Hondelatte en 4 mètres sur 3 (la campagne devait démarrer ces jours-ci). Si bien que le « pétage de plomb » du journaliste coûte, au total, 800 000 euros...

L'article : un simple catalyseur

Son portrait dans Libération est-il la cause de tout ? L'auteur de l'article, Pascale Nivelle, n'a révélé aucune confidence de Hondelatte relative à son fils (24 ans, et non 14). Hondelatte n'a jamais fait mystère de ce fils à travers divers entretiens. Pas plus qu'il ne l'a caché dans la note d'identité librement publiée par ses soins dans le « Who's Who »... L'ex-vedette du 13 Heures a tout simplement craqué sous la pression médiatique, et aussi parce qu'il s'était mis la rédaction à dos. L'article qui lui a déplu n'a été qu'un catalyseur. Depuis, il a d'ailleurs transmis des excuses à la journaliste.

Car, pour elle, les désagréments se sont enchaînés. Pascale Nivelle a été assaillie par des messages haineux émanant de catholiques intégristes - environ 200 mails - l'accusant d'avoir poussé un homme à bout, et érigeant Hondelatte (qui affiche sa croyance en Dieu) en... martyr de la foi chrétienne !