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Franck Louvrier, porte-parole du président de la République, est de bonne humeur mardi matin. Les sondages Médiamétrie créditent l'intervention télévisée de Nicolas Sarkozy, lundi soir, sur France 2, d'un bon score : 29,6 % de part d'audience, soit 6,6 millions de téléspectateurs. "Compte tenu des vacances, c'est un bon score", commente ce fidèle du président de la République. L'intervention a duré 69 minutes, débordant de 9 minutes sur l'horaire prévu. Le meilleur quart d'heure a été réalisé entre 20 h 45 et 21 heures, au moment des pubs de TF1 : 33,2 % de part d'audience.
Concernant l'audiovisuel public, David Pujadas n'a pas omis d'interroger Nicolas Sarkozy sur les conséquences fâcheuses du nouveau mode de désignation des présidents de l'audiovisuel public. Désigné par l'exécutif, Jean-Luc Hees, à Radio France, n'a cessé d'essuyer les polémiques à la moindre décision comme si tous ses actes étaient entachés d'un soupçon de révérence au pouvoir. Le même risque de parasitage politique est encouru par Rémy Pflimlin, dont la nomination à la présidence de France Télévisions est définitive depuis mardi matin.
Nicolas Sarkozy se trompe-t-il de bonne foi ?
Chose incroyable : Nicolas Sarkozy a commis pour la troisième fois une erreur dans la compréhension de sa propre loi audiovisuelle du 5 mars 2009. Le Président confond droit de veto aux 3/5es des commissions compétentes des deux assemblées - ce qui est le dispositif en vigueur - et approbation aux 3/5es. Évidemment, ça change tout ! Dans le dispositif actuel, l'opposition parlementaire ne peut révoquer le choix du Président que si une partie de la majorité présidentielle se rallie à elle. Hypothèse par définition improbable, mais ce n'est pas ce que dit Nicolas Sarkozy...
Et ce n'est pas la première fois qu'il se trompe. Dès la réception du rapport Copé, à l'Élysée, le 25 juin 2008, le chef de l'État prend tout le monde par surprise en annonçant qu'il nommera lui-même les pdg de l'audiovisuel. Dans son discours, il ajoute aussitôt deux contrepoids : l'avis conforme du CSA et l'approbation des commissions compétentes des deux assemblées aux 3/5es. Les journalistes découvrent dans la version écrite du discours qu'il s'agit, en fait, d'un droit de veto aux 3/5es. L'Élysée indique que c'est la version écrite qui fait foi. Une erreur dans un discours lu, ça arrive à tout le monde. Passe encore.
Mais quelques semaines plus tard, interrogé par Laurence Ferrari et David Pujadas, il commet la même erreur. Incompréhensible. Et rebelote lundi soir. Si bien que toutes les fois où il a publiquement expliqué le dispositif de la loi audiovisuelle, le Président s'est trompé. Peut-on encore parler de lapsus ? Interrogé par Le Point.fr, Franck Louvrier botte en touche : "Je ne sais pas, je n'ai jamais eu cette conversation avec lui. Je lui poserai la question." On est impatient de connaître la réponse.
6,6 millions de personnes ont pu constater son incompétence.
Que Sarkozy et le pays achètent des parts de marchés dans les grandes chaines de télévisions américaines et dans leurs productions cinématographiques. Biensûr, il faut acheter massivement les médias outre-atlantique, et surtout : les médias plus regardés par les anglo-saxons.
On sait que les chaîne d'information sont proches du pouvoir et qu'il nous manipule, mais vous pensez pas qu'il y a d'autres sujets un peu plus graves ?
Si ça gêne, il suffit de ne plus regarder les chaînes de TV, point.