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Deux mois après la création de l'État d'Israël, en juillet 1948, son Premier ministre, Ben Gourion, publia lui-même un article qui décrivait les attentes archéologiques de son pays : les antiquités du territoire, désormais entre des mains juives, allaient pouvoir, grâce à des pioches juives, exhumer les secrets du passé et l'histoire de la Bible hébraïque.
Cet article, cité par l'historienne Chloé Rosner dans son remarquable ouvrage Creuser la terre-patrie, traduit toute l'importance accordée à une discipline étatique chargée de s'approprier un patrimoine et d'établir une filiation directe entre le nouvel État et la Terre des Juifs d'antan. Dans aucun autre pays sans doute, l'archéologie n'a suscité un tel enjeu, celui d'un État-nation qui se cherchait des racines et des preuves concrèt...
N'est-ce pas là une façon de chercher à justifier que la Palestine est la terre des Hébreux... Mais pas uniquement.