Cinq folies horlogères dévoilées à Dubai

Dernier salon de l’année, la Dubai Watch Week réussit le pari de réunir à la fois le gratin des grandes marques et des indépendants. Si la majorité joue la prudence technique et esthétique, quelques pièces défient la raison. 

Par Olivier Müller

La HM11 pivote autour de son centre, si bien que l’utilisateur peut choisir quelle fonction avoir sous les yeux.
La HM11 pivote autour de son centre, si bien que l’utilisateur peut choisir quelle fonction avoir sous les yeux. © MB&F

Temps de lecture : 3 min

MB&F HM11 : la folie horlogère sans limite

Max Büsser and Friends, MB&F pour les intimes, aime dessiner des montres ahurissantes. Sa onzième « Horological Machine » dépasse l’entendement. L’idée : une montre-maison. Autour d’un cœur central (le mouvement et son tourbillon, nettement visible par le dessus), on trouve quatre « pièces ». Ce sont des extensions dans lesquelles se nichent quatre indications différentes. Le cadran horaire et la réserve de marche occupent les deux premières. Viennent ensuite un thermomètre (entièrement mécanique, qui détermine la température par dilatation du métal), et la couronne pour la mise à l’heure.

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MB&F HM11
©  ©Laurent Xavier Moulin, ©Laurent Xavier Moulin
MB&F HM11 © ©Laurent Xavier Moulin, ©Laurent Xavier Moulin

La HM11 pivote autour de son centre, si bien que l'utilisateur peut choisir quelle fonction avoir sous les yeux. Et à chaque fois que la « maison » tourne sur elle-même, la réserve de marche se remonte de 72 minutes (sur un total de 96 heures). Un rêve horloger rare, précieux, une parenthèse mécanique en deux séries limitées de 25 pièces, à 198'000 CHF HT. 

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Ulysse Nardin Freak "One Ops"
©  Ulysse Nardin
Ulysse Nardin Freak "One Ops" © Ulysse Nardin

Ulysse Nardin Freak « ONE OPS »

La Freak reste un OVNI de la planète horlogère. Son mouvement est visible côté cadran et c'est lui qui tourne sur lui-même pour donner l'heure. Une pièce hors du temps, née en 2001, qui vient d'être récompensée au GPHG. À Dubai, Ulysse Nardin en a dévoilé une nouvelle version de culture militaire, « ONE OPS », pour « opérationnelle ». Cadran kaki, boîte et lunette en carbone et titane, bracelet caoutchouc : la Freak s'encanaille. À 66'500 USD la déclinaison, il reste peu probable d'aller conduire un tank avec, mais l'esprit est là : belle et rebelle, la Freak est la montre la plus sérieuse pour collectionneurs qui ne le sont pas. 

Hautlence Sphère
©  franz j. venzin
Hautlence Sphère © franz j. venzin

Hautlence Sphère

La pièce a gagné, il y a quelques jours, le Prix de l'Innovation au GPHG. A Dubail, la Sphère de Hautlence continue de détonner. Boîte de forme « TV », une seule aiguille rétrograde (pour les minutes), et des heures indiquées par une bille gravée de 1 à 12 qui tourne sur elle-même toutes les soixante minutes. Déconcertant, hypnotique, l'objet avait été développé il y a plusieurs années mais a depuis été profondément remanié pour aboutir à la version actuelle, plus compacte. Une montre-jouet rare et ludique (28 exemplaires, 66'000 CHF). 

Ressence Type 1° DX3
©  Ressence
Ressence Type 1° DX3 © Ressence

Ressence Type 1° DX3 : une nuit dans le désert

Chez Ressence, l'idée surprend. D'habitude, le cadran est fixe, les aiguilles se déplacent. Ici, c'est l'inverse : le cadran est une mosaïque de compteurs mobiles sur lesquels est peinte une aiguille fixe. Sur la photo, les heures sont à 8h. Les minutes, par aiguille centrale. Les secondes sont à midi. Le dernier cadran, à 4h, indique la réserve de marche. À Dubai, Ressence a dévoilé le troisième volet d'une trilogie créée pour le détaillant local Seddiqi (également organisateur du salon). Les motifs et couleurs sont d'inspiration orientale. La composition du cadran est de type « cloisonné », un procédé que l'on trouve habituellement avec de l'émail, mais que la marque a choisi, ici, d'emplir de matière luminescente. Effet nocturne garanti ! Édition limitée à 35 pièces, 23'600 CHF HT. 

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Ming, la montre la plus légère au monde ? 

Créer la montre la plus légère est un jeu qui anime régulièrement les horlogers. Lorsqu'un record est atteint, les foudres des concurrents se déchaînent : la pièce est-elle manuelle ? Automatique ? Avec ou sans bracelet ? Compliquée ou pas ? Autant de débats qui visent à remettre en jeu le titre à échéance régulière. Il n'empêche : la marque indépendante Ming semble remporter le combat. Le cahier des charges était simple : la montre devait être portable (38 mm), résistante (donc en métal), sans compromis technique, et parfaitement lisible.

Ming LW.01
©  Ming
Ming LW.01 © Ming

Le résultat est un poids de 8,8 grammes avec remontage manuel ou 10,8 grammes avec remontage automatique. La boucle ajoute 0,6 gramme. Le bracelet en Alcantara, seulement 1,2 gramme. Au final, la LW.01 pèse 10,6 g (manuelle) ou 12,6 g (automatique). C'est entre 10 et 20 fois moins qu'une montre conventionnelle. Est-on prêt à porter une montre...que l'on ne sent pas ? 

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