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Peut-on être optimiste pour la France ? Cette question inépuisable s'est révélée être le fil rouge des sixièmes Rencontres de l'avenir, organisées à Saint-Raphaël (Var) les 17, 18 et 19 novembre, où une cinquantaine d'intellectuels et de personnalités politiques ont débattu autour de vingt thématiques, comme l'avenir du logement, de la diplomatie ou du droit des femmes.
Au registre des nombreuses inquiétudes concernant notre futur, le philosophe et député européen (LR) François-Xavier Bellamy a dressé un tableau sombre de « l'avenir de l'éducation », déplorant une baisse dramatique du niveau scolaire, appelant à tout miser sur les fondamentaux et à « chasser les écrans de nos écoles », responsables, selon lui, d'une chute de l'attention.
Laïcité et ChatGPT
« L'avenir de la laïcité » apparaît lui aussi peu radieux. Jeannette Bougrab, ex-secrétaire d'État chargée de la Jeunesse (2010-2012), a fait état, dans un long monologue, de son sentiment de désolation face à la recrudescence du religieux (comme l'abaya) et d'un certain dévoiement à l'islam dans les salles de classe. Jean-Michel Blanquer, fer de lance d'une « laïcité offensive », a eu l'occasion de défendre son bilan de ministre de l'Éducation nationale (2017-2022), rappelant que tout ne se règle pas « à coups de baguette magique ». Preuve que le combat n'est pas gagné, l'analyste politique et spécialiste des sondages Chloé Morin a rappelé que « les moins de 35 ans associent la laïcité à quelque chose d'offensant ou de discriminant envers les musulmans »…
Le souffle de pessimisme le plus violent vient peut-être de Luc Ferry. L'ancien ministre de l'Éducation nationale (2002-2004), philosophe et orateur d'exception, a pointé les dérives extrêmement inquiétantes des intelligences artificielles (IA) génératrices, comme ChatGPT, dont le PDG vient d'être licencié. Non seulement certaines d'entre elles atteignent un quotient intellectuel de 155, soit un niveau supérieur à celui de 99,9 % de la population, mais en plus elles menacent à terme des emplois très qualifiés. « Je crois que les radiologues et les médecins généralistes vont disparaître à terme. En revanche, on aura toujours besoin d'infirmiers. Jamais un robot ne pourra nous piquer le cul (sic) et nous dire que ça ne fait pas mal », a-t-il plaisanté. Ce discours alarmiste, prononcé devant un public conquis, a toutefois été jugé « exagéré », en coulisse, par certains spécialistes de l'IA…
Regain économique
Pour les réjouissances, il faut se déplacer sur le terrain économique. « On broie beaucoup du noir, mais il faut garder de l'enthousiasme et de l'optimisme », a lancé Pierre Gattaz. L'ex-président du Medef a distribué des bons points à François Hollande et Emmanuel Macron, qui ont multiplié les réformes « business friendly » et directement contribué à ce que la situation « s'améliore beaucoup depuis dix ans ». « L'entreprise et l'entrepreneur ont été réhabilités en France, s'est-il réjoui. Même Jean-Claude Mailly, ex-secrétaire général du syndicat Force ouvrière, a créé sa start-up ! »
Hervé Novelli, ancien secrétaire d'État chargé des entreprises de 2007 à 2010, connu pour avoir créé le statut de microentreprise, s'est félicité de la croissance fulgurante de son bébé. Depuis 2009, la France compte deux millions d'indépendants supplémentaires, ce qui porte son total à environ quatre millions. « Il ne faut pas avoir peur d'adapter le droit du travail. Il faut que chacun ait la chance de se faire une place. Si on continue, la France a un avenir merveilleux », a-t-il déclaré, notant au passage qu'il lui fallait également pour cela soigner le pays de son addiction à la dette et guérir son « extraordinaire fragilité sociale et sociétale ».
Toujours sur le plan économique, l'actuelle présidente des Pays de la Loire, Christelle Morançais (Les Républicains), s'est félicitée de l'attractivité industrielle de sa région, tout comme le président des Hauts-de-France, Xavier Bertrand (Les Républicains), vantant l'arrivée sur son territoire de plusieurs gigafactories de batteries pour véhicules électriques et de deux EPR, ces centrales nucléaires de troisième génération. Évidemment, de nombreux freins à la réindustrialisation persistent, au premier rang desquels se trouvent la crise du logement et la crise des compétences. Mais parfois, préférer voir le verre à moitié plein au verre à moitié vide redonne un peu de baume au cœur en ces temps moroses.
Le marché principal d'une économie dépend de son marché amont, sans lequel il n'existe pas.
Lorsqu'on regrette "une baisse dramatique du niveau scolaire", on constate la baisse du niveau des compétences employables par le marché, qui relève du marché amont.
Et le reste est à l'avenant, contrôlé de mauvaise foi par l'Etat et la FP qui, selon Fabien Roussel, du PCF (!) prefere gérer les allocs.
Face à l'exigence de performance et de progrès, on construit une societe prérévolutionnaire dans une République qui n'a pas besoin de savants !
Depuis le milieu des années 80, qui avait établi la crise de compétences qui nous menaçait, l'Etat et le FP se bat contre, et il nous faut aujourd'hui identifier la situation de crise et la resoudre.
Ce qui revient à reprendre le controle du marché amont de l'économie et le remettre au service du marché principal.
C'est d'ailleurs pour ça qu'on paye nos fonctionnaires.
Utiliser le singulier aurait suffit. Mais que nenni, les disciples de MACRON ne peuvent s’empêcher de « blablater ».
Et MLP et ses lutins règleront tous les problèmes de la France, une baguette magique à la main... Dream on, pauvre Interstellar. Ou prendrez-vous le prochain vaisseau spatial interstellaire pour vous échapper dans les étoiles ?