

L’usine Sanofi de fabrication de Dépakine à Mourenx a rejeté pendant des années du valproate de sodium dans l’air. © Quentin TOP / MAXPPP / PHOTOPQR/SUD OUEST/MAXPPP
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En 2018, l'usine de production de la Dépakine de Sanofi située à Mourenx (Pyrénées-Atlantiques) était épinglée pour son rejet massif de valproate de sodium dans l'air. Déjà, le géant pharmaceutique était surveillé en raison des effets néfastes de son médicament pris chez les femmes enceintes, la Dépakine, pouvant engendrer des malformations du fœtus et des troubles neurodéveloppementaux. Mais l'affaire n'est pas terminée. Selon les informations du Monde, le 15 novembre, une riveraine de l'usine de Dépakine a déposé une plainte, soupçonnant que son exposition aux rejets de valproate de sodium ait un lien avec les troubles autistiques de ses deux enfants.
Cette femme dit n'avoir pas consommé de Dépakine au cours de ses grossesses. En revanche, le bureau où elle travaille depuis 2011 est situé à quelques mètres des cheminées de Sanofi. « Je m'interroge sur le lien entre mon exposition et les troubles constatés chez mes enfants », explique-t-elle au Monde. Ses interrogations l'ont décidée à porter plainte contre X pour « mise en danger d'autrui ».
Autisme, épilepsie, troubles de l'attention
Le cas de cette mère ne serait pas isolé. À en croire son avocat, Me Charles Joseph-Oudin, une dizaine de dossiers sont en cours de constitution, par des familles du secteur dont les enfants présentent aussi « des symptômes et des troubles clairement associés à la Dépakine » : autisme, trouble de l'attention ou encore épilepsie.
La plainte a été déposée auprès du pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris, qui est chargé depuis 2022 d'une enquête sur les conséquences sanitaires des rejets massifs de valproate de sodium et de bromopropane par l'usine Sanofi sur le bassin du Lacq. Une étude de Santé Publique France sur le bassin a déjà conclu en 2021 à un « excès » de pathologies respiratoires et circulatoires dans sa population. Une seconde étude, plus complète, est encore en cours.
Un lien avec l’autisme ? Une idée de la mère elle-même qui cherche un responsable à une grande déception de sa vie ou un lien statistique prouvé ?
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Et en même temps grâce à ces rejets les incidences de dépression, syndromes épileptiques et d’anxiété sont en chute libre autour de cette usine. Comme quoi ça a du bon les rejets !