Drôme : le village de Crépol « en état de choc » après le meurtre de Thomas

Le jeune homme de 16 ans a été tué à l’arme blanche lors d’une rixe mortelle, dans la nuit de samedi à dimanche 19 novembre, en marge d’une fête.

Par V.D. avec AFP

Temps de lecture : 2 min

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Le décès de Thomas, un jeune de 16 ans tué d'un coup de couteau samedi soir pendant une rixe, en marge d'une fête locale, suscite douleur, incompréhension et colère dans le village de Crépol et dans son lycée, à Romans-sur-Isère (Drôme).

« Tout le monde est en état de choc », résume Jocelyne Carceles, une habitante de la région rencontrée devant la salle des fêtes de Crépol où la rixe mortelle a éclaté en marge du bal auquel participaient des jeunes scolarisés au lycée voisin de Romans-sur-Isère.

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Tout a commencé quand une dizaine de trouble-fêtes ont tenté au milieu de la nuit de pénétrer dans la salle des fêtes, ont été bloqués par un vigile qu'ils ont blessé à la main, puis se sont affrontés avec une vingtaine des participants du bal sortis à l'extérieur du bâtiment, selon les informations communiquées par le procureur de Valence Laurent de Caigny.

Une enquête ouverte

Blessé par un coup de couteau pendant la bagarre, le jeune Thomas est mort alors que les secours l'emmenaient à l'hôpital, à Lyon. Outre ce décès, la rixe a fait huit blessés, dont deux jeunes de 23 et 28 ans hospitalisés dans un état grave, selon les informations obtenues par l'AFP. Le plus âgé des deux a reçu plusieurs coups de couteau, notamment dans le dos, « au niveau du thorax », selon les informations communiquées par le procureur.

À LIRE AUSSI Chauffeur de bus tué à Bayonne : au procès, la violence inouïe en imagesUne enquête pour « homicide et tentative d'homicide en bande organisée » a été confiée aux gendarmes, aucune interpellation n'a eu lieu à ce stade, selon la même source. Selon les premiers éléments de l'enquête, la venue des agresseurs était « peut-être liée à un compte à régler avec quelqu'un » présent à la soirée, a détaillé le procureur joint par l'AFP. Lundi, le lycée Dauphiné de Romans-sur-Isère (Drôme) a marqué une minute de silence en hommage au jeune Thomas.

Un garçon « discret »

Le lycée est « sous le choc, dans l'émotion » depuis l'annonce de la mort de ce « garçon très gentil, très discret, un peu rigolo » qui n'était « pas un chercheur de bagarre », explique Vadim, un camarade de la victime, rencontré devant cet établissement d'enseignement général comptant environ 1 300 élèves. La brève cérémonie réunissant des élèves, des enseignants et l'encadrement du lycée s'est déroulée en début d'après-midi à huis clos, à l'intérieur de l'établissement.

Un premier hommage avait été rendu dimanche par le club de rugby, du RC Romans-Péage, auquel appartenait Thomas et d'autres lycéens présents à la fête de Crépol, selon les informations obtenues par l'AFP sur place. Comme toutes les personnes interrogées par l'AFP sur place, l'homme est persuadé que le groupe d'agresseurs venait de Romans-sur-Isère, ville de 50 000 habitants à 20 kilomètres au sud. À l'entrée de la salle des fêtes, des bougies ont été déposées près de la porte barrée par les scellés de la gendarmerie.

Depuis lundi matin, une cellule psychologique reçoit les camarades de classe et les proches de Thomas, a expliqué à l'AFP Fabrice Delabroy, directeur de Remaid France Victimes dans la Drôme. Dimanche, des séances de thérapie ont accueilli une centaine de personnes à Crépol, des jeunes, des parents ou des organisateurs du bal.

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Commentaires (44)

  • Mobert

    Partage avec beaucoup de lecteurs l'agacement devant les articles AFP dont celui-ci se surpasse en traitant un fait gravissime comme une simple rixe causée par des trouble-fêtes ! Le jupon idéologique de cette agence dépasse bien plus que d'habitude alors qu'on vient de franchir un échelon impressionnant dans l'horreur en passant d'une barbarie passant des villes aux petites bourgades tranquilles...

  • François LEBLAN

    Il ne s’agit là que d’une répétition. Des jeunes qui ont vu comment leurs coreligionnaires aînés ont fait, ailleurs, le 7 octobre, et qui les ont inspirés. Et nos braves sauvageons ont voulu tester ici, s’ils pouvaient faire la même chose. Essai concluant et connu comme étant sans risque. Et comme ils ont fait leur répétition avec de petits moyens de type opinel, on doit déjà s’interroger sur les actions générales, avec de vrais outils de type kalach. Comme au bataclan, où la barbarie a été telle, identique à celle du 7 octobre ailleurs, que le flanby avait interdit d’en diffuser les images. Et en même temps, et pour nous montrer sa détermination, not’bon président en fait rentrer 1000 de plus CHAQUE JOUR. Mieux, il veut en mettre partout, jusque dans le bled le plus reculé. Comme ça le brave jeune est sur place pour trucider le gaulois réfractaire, et n’a même plus à se déplacer pour se distraire.

  • francis58

    Le vocabulaire utilisé trouble fete et rixe ne me semble pas approprié pour décrire des faits beaucoup plus graves ! Agression criminelle en bande organisée me semblerait plus juste Par ailleurs, les victimes sont toutes des partipants à ce bal et non les agresseurs.