« Je vais sans doute mourir avant la fin de mon mandat »

ENQUÊTE. Le Corrézien Robert Bredèche est l’un des derniers maires ruraux à s’inscrire dans la durée. Les autres flanchent, usés. Reportage dans le Massif central.

Par Alix Vermande

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Temps de lecture : 8 min

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« Maintenant, place au ménage ! » Avec son énergie débordante et son sourire permanent, Marie-Hélène Chardin s'active dans la petite mairie de Pierrefitte. Dans ce village de Creuse vivent seulement 70 habitants, dont une majorité de têtes chenues. « D'autres communes s'appellent aussi Pierrefitte. Mais nous partageons uniquement le même nom, pas le même budget, car elles sont plus grandes », souligne la retraitée aux courts cheveux bruns qui, ponctuellement, dépoussière le portrait d'Emmanuel Macron retaillé pour éviter l'achat d'un nouveau cadre. Ici, il n'y a pas de petites économies.

Aux beaux jours, la septuagénaire se doit aussi d'avoir la main verte pour entretenir les jardinières du petit bourg. Elle présente fièrement ses bégonias Dragon. Marie-Hélène Chardin n'est pas employée...

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Commentaires (38)

  • frrcpx

    Comme plusieurs participants, j'ai été conseiller municipal. 800 habitants...

    Croire qu'on peut gérer une commune même de cette taille avec 3 ou 4 élus montre bien l'ignorance dans le fonctionnement d'une commune.

    Déjà à 15, on a du mal à tous se libérer suffisamment de temps pour passer son tour de garde ou même juste faire ce que l'on doit faire avec nos délégations, les syndicats et commissions, pas toujours en dehors des horaires de travail. Alors quand en plus on le fait bénévolement comme moi et la majorité de mes collègues ou pour une petite somme (maire et adjoints), c'est difficile... J'ai posé des 1/2 jours de vacances... Souvent, en 19 ans...

    Ensuite, croire que l'interco est une solution... Je l'ai dit assez souvent, la loi NOTRe est un leurre !

    Après avoir créé une petite interco où nous avons pu mettre en place des choses que seuls nous n'aurions pu, nous avons été versé dans une plus grosse... Deux plus grosses en fait car l'ancienne a été éclatée pour des raisons politiques et à la fin... Nous ne sommes pas dans notre bassin de vie... Collège, lycée, piscine, gares, centre commerciaux... Tout est dans celle que nous voulions rejoindre...

    On s'est rendu compte que tout était géré par les Grosses communes sans s'inquiéter de nos avis... Ainsi, l'agence postale intercommunale (on est avec 3 autres communes depuis très longtemps) a été refusée par l'interco et est devenue agence communale (donc à notre seule charge alors que l'on travaille toujours pour les 3 communes... ) Pire : la compétence de l'eau, pour laquelle nous avions tout fait (plomb, traitement des pesticides en amont sur notre propre forage, station d'épuration en aval) a été donneé aux intercos... Moralité, le prix de l'eau a été augmenté par 4 et on ne peut plus agir sur les problèmes, même couper l'eau en cas de fuite, interdit. Il faut passer par les l'interco, loin, qui envoie des agents... Quand elle peut.

  • Watys

    Rester maire de son village passé l'âge de 70 ans, c'est soit la marque de la vanité, soit celle de l'imprévoyance ; et quelques fois des deux...

  • guy bernard

    C'est terrible à dire, mais les cimetières sont remplis de gens irremplaçables et les succès ne se méritent pas.
    Nous vivons pour apporter notre pierre à un édifice dont nous connaissons la fin inéluctable, individuelle, la mort, et collective, la fin de l'humanité.
    Sisyphe doit etre heureux ! Parce que l'action, la vie, prime sur la finalité à court terme.

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