À la roulette de la ville du jeu et des coups de poker, c’est encore une fois Red Bull et Verstappen qui sortent vainqueurs dans un décor de superproduction.
Le Néerlandais Max Verstappen, critique du show qui entourait le retour de la Formule 1 à Las Vegas, s'est imposé samedi pour la 18e fois de la saison, à l'issue d'un Grand Prix à rebondissements.
La newsletter sports
Tous les lundi à 9h15
Recevez le meilleur de l’actualité sportive.
Merci ! Votre inscription à bien été prise en compte avec l'adresse email :
Pour découvrir toutes nos autres newsletters, rendez-vous ici : MonCompte
« Viva Las Vegas », a fini par fredonner – façon Elvis Presley – à sa radio le grognon Verstappen, après avoir critiqué le nouveau circuit et ses coulisses cette semaine, marquée par un couac jeudi soir lors des premiers essais. À Vegas, le pilote Red Bull, déjà assuré d'un troisième titre de champion du monde, s'est offert une 53e victoire en GP de F1, égalant la performance de l'Allemand Sebastian Vettel.
Dans la cité de tous les vices, le Néerlandais a montré tout son talent en la matière pour dominer le poleman monégasque, Charles Leclerc (Ferrari), et son coéquipier chez Red Bull, Sergio Perez. Ce dernier s'est toutefois assuré la 2e place au championnat du monde avant la dernière course de la saison, la semaine prochaine à Abou Dhabi. Une performance qui garantit à Red Bull un doublé à la tête du championnat, le premier de son histoire.
Dès le départ, Verstappen, 2e, a plongé dans le premier virage en freinant tard pour doubler Leclerc. Trompé, comme d'autres, par un revêtement froid et glissant, il l'a poussé hors des limites de piste, une manœuvre jugée plus tard illicite par les commissaires qui lui ont infligé une pénalité de 5 secondes, purgée lors de son premier arrêt aux stands.
« J'ai tenté ma chance au départ […], on a eu une belle course aujourd'hui », a finalement apprécié Verstappen.
Tombé dans le trou
À la recherche d'une première victoire cette saison, Leclerc, repassé en tête au 16e tour (sur 50), a définitivement cédé face au Néerlandais au 37e, alors que les changements de leader se sont enchaînés dans une belle bataille à trois avec Perez.
Le Mexicain avait très mal démarré en raison d'un passage au stand au premier tour, mais a pu réussir une superbe remontée avec un peu de réussite et l'arrivée au bon moment de la voiture de sécurité au 25e tour. Il s'est toutefois fait dépasser au dernier tour par une superbe manœuvre de Leclerc en virage, pour priver Red Bull d'un doublé.
« Quelle course ! J'ai pris beaucoup de plaisir, a savouré le Monégasque. Je suis évidemment déçu de ne terminer que deuxième, mais c'est le mieux que nous pouvions faire. »
Célébré en grande pompe, le retour de la F1 à Las Vegas, quarante-et-un ans après deux courses pitoyables disputées sur le parking du Caesars Palace en 1981 et 1982, a essuyé des critiques. L'organisation, pourtant méticuleuse, avait commencé par une journée embarrassante jeudi, pour le début des essais, grandement perturbés par… une plaque d'égout baladeuse. Celle-ci allait causer d'importants dégâts sur la Ferrari de Carlos Sainz.
Privés d'une large partie des essais de jeudi, quelque 35 000 spectateurs sevrés du spectacle promis ont d'ailleurs engagé une action judiciaire à l'encontre des organisateurs du GP. On est aux États-Unis, pays des class actions et des lawyers.
Liberty Media, société propriétaire de la F1, a lourdement investi dans ce Grand Prix, qui a nécessité des mois de travaux et affecté la circulation sur le célèbre Strip de Las Vegas. Max Verstappen s'est montré peu emballé par un événement tourné vers le showbiz – « Ils ne comprennent pas ce qu'on fait sur la piste » –, ni par le circuit « pas intéressant », équivalent selon lui de « la National League (5e division anglaise) » par rapport à la « Champion's League » du circuit urbain de Monaco.
« Pour tous ceux qui étaient si négatifs à propos de ce week-end, disant qu'il ne s'agit que de spectacle, etc. –, je pense que Vegas leur a donné tort », a rétorqué dimanche Lewis Hamilton, 7e devant son coéquipier chez Mercedes, George Russell.
Parmi les stars présentes à Vegas, les caméras ont pu capter Rihanna, les footballeurs David Beckham et Zlatan Ibrahimovic, l'ex-skieuse américaine Lindsey Vonn, l'actrice oscarisée Lupita Nyong'o ou encore Justin Bieber, qui a agité le drapeau à damier.
« Tout le monde a critiqué Las Vegas mais, finalement, ça a été une super belle course », a estimé le patron de Ferrari, Frédéric Vasseur, alors que les Italiens sont revenus à quatre points de la 2e place de Mercedes au classement constructeur. Le Britannique Lando Norris (McLaren) a été victime d'un crash spectaculaire au 4e tour mais a pu sortir du circuit en marchant.
F1 : le classement du Grand Prix de Las Vegas
1. Max Verstappen (NED/Red Bull)
les 309,930 km en 1 h 29 : 08.289
2. Charles Leclerc (MON/Ferrari) à 2.070
3. Sergio Perez (MEX/Red Bull) à 2.241
4. Esteban Ocon (FRA/Alpine-Renault) à 18.665
5. Lance Stroll (CAN/Aston Martin-Mercedes) à 20.067
6. Carlos Sainz Jr (ESP/Ferrari) à 20.834
7. Lewis Hamilton (GBR/Mercedes) à 21.755
8. George Russell (GBR/Mercedes) à 23.091
9. Fernando Alonso (ESP/Aston Martin-Mercedes) à 25.964
10. Oscar Piastri (AUS/McLaren-Mercedes) à 29.496
11. Pierre Gasly (FRA/Alpine-Renault) à 34.270
12. Alexander Albon (THA/Williams-Mercedes) à 43.398
13. Kevin Magnussen (DEN/Haas-Ferrari) à 44.825
14. Daniel Ricciardo (AUS/AlphaTauri-Red Bull) à 48.525
15. Zhou Guanyu (CHN/Alfa Romeo-Ferrari) à 50.162
16. Logan Sargeant (USA/Williams-Mercedes) à 50.882
17. Valtteri Bottas (FIN/Alfa Romeo-Ferrari) à 1:25.350
18. Yuki Tsunoda (JPN/AlphaTauri-Red Bull) à 4 tours
19. Nico Hülkenberg (GER/Haas-Ferrari) à 5 tours
Meilleur tour en course : Oscar Piastri (AUS/McLaren-Mercedes) 1:35.490 au 47e tour (moyenne : 230,726 km/h)
Abandons :
Lando Norris (GBR/McLaren-Mercedes) : accident 3e tour
Nico Hülkenberg (GER/Haas-Ferrari) : problème mécanique 46e tour (classé)
Yuki Tsunoda (JPN/AlphaTauri-Red Bull) : boîte de vitesses 47e tour (classé)
Pire grand-prix de la saison. Circuit-couloir, néons à gogo, maivais goût institutionnalisé, 99% show, 1% sport (5 sec penalty pour Verstappen qui a triché au départ, 10 places sur la grille pour Sainz qui s'est pris une plaque d'égoût par la faute de lorganisation, sans quoi lui-même ou Leclerc seraient partis devant, à l'abri des excès du Ménapien-Batave... ) Nul.
Pire grand-prix de la saison. Circuit-couloir, néons à gogo, maivais goût institutionnalisé, 99% show, 1% sport (5 sec penalty pour Verstappen qui a triché au départ, 10 places sur la grille pour Sainz qui s'est pris une plaque d'égoût par la faute de lorganisation, sans quoi lui-même ou Leclerc seraient partis devant, à l'abri des excès du Ménapien-Batave... ) Nul.